FC Picasso : Une saison de bataille

A partir de samedi et un déplacement à Nantes, Echirolles-Picasso s’attend à une longue saison. Non pas par le nombre de matchs (22) mais par l’excitation, le stress et la tension lorsqu’on joue, comme le FCP, au plus haut niveau national (Division 1).

Il était 18h, samedi soir, lorsque Lyon-Moulin-A-Vent, équipe de D2, quittait le gymnase Lionel-Terray en souhaitant bonne chance aux Echirollois. Quelques minutes plus tôt, les deux clubs venaient de joueur leur dernier match de préparation : 6-2 (doublé de Mohamed Guebli et buts d’Hacen Lomri, Kamil Yayla, Rayan Khemiri et Ali Bentallah). Bien sûr, tout n’a pas été parfait pour les Isérois mais la copie est propre pour cette dernière rencontre test. « On avait quelques joueurs au repos et comme lors des matchs précédents, on n’a pas fait jouer tout le monde pour gérer les joueurs » explique Rafael Romero Sanchez. L’Espagnol, entraîneur-adjoint de Mustafa Tasyurek accepte de se confier pendant que ses joueurs sont sur le terrain, décrassage oblige. « Le niveau de la Ligue 1 a augmenté, je suis sûr que ça sera plus difficile que l’an dernier » ne cache-il pas. « Tous les clubs se sont renforcés par des joueurs espagnols, portugais, brésiliens ou italiens« . Ce n’est pas le cas du club isérois. A l’heure actuelle, seuls le gardien de but Arlindo Peixoto et Samir Mahroug, respectivement transfuges de Pont-de-Claix et de Futsal des Géants (Honneur, équivalent à la 3e division) ont signé. Sur le papier, il n’est pas insultant de dire que Picasso dispose d’une des équipes les moins tape-à-l’œil du championnat. « On a en plus perdu quelques joueurs comme Aissa Yahia-Bey (départ à l’US Gières, HR de football) ou Fouad Bouharrada, qui se guérit d’une opération des ligaments croisés » ajoute « Rafa ».

Pas de recrue phare, mais des jeunes

Pour palier ces départs, le groupe a officiellement intégré Ali Bentallah, Adam Bellal et Rayan Khemiri, trois jeunes joueurs de 18 ans formés au club et déjà apparus l’an dernier. « Notre avantage, c’est qu’on peut poursuivre le travail de l’an passé et avancer notre méthodologie« . Car en l’espace des dix derniers mois, la nouvelle tactique emmenée par un des coachs les plus diplômés d’Espagne a révolutionné le club originaire du quartier de la Luire. « Au début, j’étais perdu » sourit Samir Mahroug, qui n’avait jamais connu d’autres clubs que Futsal-de-Géants. « Mais, on a revu certains aspects que je n’avais jamais vu ou entendu parlé et je sens déjà qu’avec le travail, je cours moins dans le vent« . Originaire de la Villeneuve, Samir se donne 6 mois pour passer un palier et grappiller le maximum de temps de jeu, dans un contexte idéal: « J’ai entendu beaucoup de mauvaises choses sur Picasso mais honnêtement, c’est tout le contraire. J’ai été très bien accueilli, il y a une bonne ambiance et je pense que l’exploit du maintien est faisable si on a la « dalle« .

Un maintien à aller chercher

Cette saison, plus que jamais, l’objectif sera d’éviter les deux dernières places synonymes de descente en Division 2. Alors, dès samedi, il faudra être prêt. « Physiquement, je pense que nous le sommes » commente Kamil Yayla, cadre du groupe qui entame sa 5e saison au club. « Après, mentalement, j’attends de voir le premier match qui devrait nous réveiller car là, on ne se sent pas encore vraiment dans la compétition » avoue le défenseur. A Nantes-Bela, promu, le rapport de force sera même contraire. « Ils seront favoris parce qu’ils ont beaucoup investis, jouent chez eux et ont engagé des joueurs qui jouaient en Ligue 1 espagnole! » tranche coach Rafa. « Mais c’est peut-être le bon moment pour les prendre s’ils ne sont pas encore totalement au point et que de notre côté, nous restons concentrés« . Ses joueurs auront le temps de l’entendre durant le long voyage qui attend le FCP vendredi. « Nantes est un adversaire direct alors il faudra gratter quelque chose là-bas. Ce sera une guerre » ne pèse pas Kamil. A l’image de la saison finalement.